Être proche aidant : l’importance de briser la solitude

Publié le 6 novembre 2019 Famille et enfants

Être proche aidant : l’importance de briser la solitude

Photo de Louise Gouin, proche aidanteLouise Gouin est proche aidante depuis une dizaine d’années et bénéficie de l’aide de ressources qui la soutiennent significativement dans son rôle. Celle-ci a accepté de témoigner de l’implication du proche aidant et de l’importance de bien s’entourer.

" Mon rôle de proche aidante a fait en sorte que ma vie a changé. Elle est plutôt en dents de scie avec des hauts et des bas. Les projets et les vacances, je peux oublier ça. Ce sont plutôt les tâches et les obligations qui augmentent. Les amis et la famille s’éloignent graduellement. La solitude, la tristesse, la démotivation et le stress s’installent.

Il y a un an, je suis allée au Salon des aînés à Trois-Rivières. C’est là que j’ai rencontré des intervenantes des proches aidants de Bécancour-Nicolet. J’ai réalisé après une courte conversation que j’étais une proche aidante et que l’organisme pouvait m’aider. J’ai assisté à des rencontres personnelles. Même si les maladies diffèrent, la vie des proches aidants se ressemble beaucoup. Dans la vie de tous les jours, l’entourage ne voit pas ou ne comprend pas toujours la situation. Cela fait du bien de se sentir comprise et non jugée.

Les rencontres m’ont permis de développer des moyens et des outils pour me protéger de l’épuisement et d’avoir une certaine qualité de vie. Maintenant, en plus de mes rencontres, je fais des activités qui me permettent de me faire des amies, d’avoir du plaisir, de rire et tout ça en laissant pendant un moment les problèmes de côté et ce, sans culpabilité.

En 2019, j’ai fait deux séjours de deux nuits au Monastère des Augustines à Québec. J’y suis allée seule en autobus. Les Augustines se sont données comme mission de rendre accessible à un tarif préférentiel un séjour de 4 nuits par année pour prendre soin de celles et ceux qui prennent soin des autres. Cette expérience comprend les repas, les activités (marche méditative, yoga, visite de leur musée) et des rencontres personnelles. Wow! Un vrai beau cadeau pour un répit et ressourcement.

Merci à celles et ceux qui travaillent auprès des proches aidants et qui sont là quand j’ai besoin de vider un trop plein d’émotions. Je ne sais pas ce qui m’attend demain mais je sais que je ne suis pas seule et que j’aurai de l’accompagnement dans mes décisions. Si vous êtes proches aidants, n’hésitez pas à chercher de l’aide auprès d’organismes."

La population désirant obtenir davantage d’informations est invitée à visiter le ciusssmcq.ca/soutienprochesaidants.

Louise Gouin, proche aidante
Anne-Sophie Brunelle, agente d'information